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Heavy Woarang

Accept

Accept est un groupe de heavy metal Traditionnel allemand. Il est fondé par le chanteur Udo Dirkschneider et par le guitariste Michael Wagener (devenu producteur depuis). Le groupe débute sous le nom de Band X, en 1968, avant de prendre le nom d'Accept, en 1971. Il ne commence une carrière professionnelle qu'à la fin des années 1970. Le groupe se dissout et se reforme plusieurs fois ; dernièrement en 2009. Les albums "Balls to the Wall" et "Metal Heartson des classiques de l'histoire du metal. Le groupe est aussi reconnu pour avoir joué un rôle important dans l'essor du speed metal, et donc du Trash Metal, avec leur chanson ""Fast as a Shark"".

Au niveau esthétique, leur musique est plus particulièrement connue pour un style de heavy metal incisif et puissant. Elle est aussi marquée par de nombreuses références à la musique classique. Le groupe a également exploré différentes possibilités stylistiques (entre autres dans le hard FM, le speed metal, le hard rock, le metal alternatif, etc.). Au niveau des paroles, une partie importante du répertoire est marquée par des textes engagés liés aux questions sociales et aux droits de l'homme (l'oppression des minorités dans le monde, la dénonciation du racisme, des préjugés, de la peine de mort, de la guerre et du militarisme, du fondamentalisme religieux ou, encore, du conformisme social, etc.).

Le groupe connaît un succès important au cours des années 1980. Il est souvent considéré comme la seconde figure importante du heavy metal allemand, après Scorpions. Il fait également l'objet de controverses au cours des années 1980, dans lesquelles il est accusé, sans fondement, de sympathies nazies (en France et en Pologne), de sympathies soviétiques (aux États-Unis), d'attitudes antisoviétiques (en URSS). On leur reproche, aussi, une thématique apparemment gay-friendly de certaines chansons et imageries. Ces controverses se sont dissipées avec le temps, car toutes évidemment fausses.

 

Caractéristiques générales

 

Accept est originaire de Solingen dans la Ruhr, ville industrielle équidistante d'EssenDüsseldorf et Cologne. Il connaît un succès important au cours des années 1980. À ses débuts, le groupe joue une forme de hard rock inspirée de Deep Purple, puis par la suite surtout de Judas Priest. C'est sous l'influence de ce dernier que leur musique se radicalise progressivement au début des années 1980 : à partir de l'album "Breaker" (1981), le groupe se tourne, en effet, vers un heavy metal de plus en plus incisif, mettant l'emphase sur l'accroche des riffs et des mélodies, un chant agressif et des refrains accrocheurs en forme d'hymnes militants souvent chantés en chœur à l'instar de leur chanson phare "Balls to the Wall". C’est sous cette formule heavy/speed que le groupe rencontrera le plus de succès dans sa carrière.

De par la nature de son style, la musique d'Accept est agressive, mais le groupe insiste sur le fait que leur démarche artistique ne se réduit pas qu'à cela. À ce titre, malgré le caractère extrême de certaines de leurs chansons (pour l’époque), le groupe refuse d'être comparé aux groupes violents et (pseudo-) satanistes comme Venom (considérés comme les plus extrêmes à l'époque) dont il trouve la musique trop sombre et parfois démoniaque

Un des aspects marquants de la musique d'Accept à cette époque, comme le note, entre autres, le musicologue , c'est son style d'arrangement pour deux guitares dans lequel les deux instruments se complètent en utilisant, par exemple, des positions d'accords différentes ou des lignes mélodiques harmonisées. Comme le souligne Lilja, alors que les ensembles instrumentaux du genre se contentaient dans les années 1970 d'un arrangement pour une seule guitare (Black SabbathDeep PurpleLed Zeppelin), l'instrumentation à deux guitares va devenir standard dans les années 1980 avec justement des groupes comme AcceptIron MaidenJudas Priest (qui sont les premiers à introduire une seconde guitare) ou même Scorpions. Ce dispositif instrumental sera d'ailleurs exploité et développé en termes visuels par Accept, pour en faire un marque de fabrique: un duel de deux guitares Gibson flying V croisées. "On a délibérément travaillé sur ça, se souvient le guitariste Wolf Hoffmann. Les flying V avaient quelque chose d'unique et on a chorégraphié autour. Les mouvements sur scène étaient quelque chose de nouveau et donnaient aux prestations scéniques un aspect plus grandiose qu'auparavant". Selon le guitariste, c'est Gaby Hauke leur manager (et future femme du guitariste), qui en aurait eu l'idée et qui l'aurait creusée pour en faire un visuel de marketing. Cela a d'ailleurs bien fonctionné et a permis d'attirer l'attention sur eux en se démarquant des autres en termes de visuel.

Leur musique est aussi marquée par de nombreuses références au classique, BeethovenTchaikovsky,KhatchatourianElgarGriegBizetRavel tout particulièrement. Le guitariste et principal compositeur Wolf Hoffmann, étant un fan de musique savante. Le groupe a également exploré différentes possibilités stylistiques allant du Hard FM au speed metal, revenant parfois à un style plus hard rock (« Man Enough to Cry », « Rich and Famous », « Donation », « Hard Attack »), ou s’aventurant occasionnellement dans le domaine du jazz (avec une chanson comme « Teach Us to Survive »). Le groupe intègre fréquemment certaines touches d'inspiration (pseudo-)orientale avec l’usage d’un sitar (« Metal Heart », « Stone Evil », «Crossroads ») ou la gamme dite "orientale"(« Metal Heart »« Bucket Full of Hate » « Make Me Scream », « Sodom and Gommora », « Lay it down on Me »).

À la fin des années 1980, le groupe adoucit sa musique et cherche à s’orienter (légèrement) vers une musique plus accessible de type Hard FM avant de revenir à sa formule la plus populaire au début des années 1990. Au milieu des années 1990, marqué par le succès de groupes comme NirvanaRage Against the Machine ouPantera, le groupe se laisse influencer par le metal alternatif et le groove metal avec plus ou moins de succès. Lors de ses deux reformations successives au cours des années 2000, le groupe privilégie à nouveau la formule qui a fait son succès dans les années 1980.

Biographie 
Les débuts (1968-1978)

 

Le groupe débute sous le nom Band X en 1968, avant de prendre le nom Accept en 1971 Udo Dirkschneider, des guitaristes Michael Wagener et Jan Koemmet et du batteur Birke Hoe. À la fin des années 1960, le groupe n'en est encore qu'à un stade embryonnaire et se contente d'« expérimenter». Band X joue son tout premier concert à Wuppertal, la ville natale de Dirkschneider. "Nous avons gagné se souvient le chanteur (l'équivalent de ) "et interprété trois morceaux. Je m'occupais simultanément du chant et des claviers. La sono ne fonctionnait pas très bien. Il a fallu que nous réparions des trucs en cours de concert. Mais bon, comme première expérience live, il y a pire." Les activités de Band X sont interrompues aux débuts des années 1970, lorsque Wagener et Dirkschneider sont appelés sous les drapeaux. En 72, après le service militaire, Wagener trouvera un emploi en tant qu'ingénieur électrique, au Stramp Audio de Hambourg. Dirkschneider, quant à lui, fait la connaissance du guitariste Gerhard Wahl et décide de relancer les activités de son groupe. Viendront s'ajouter bientôt Hansi Heitzer à la guitare et Franck Friedrich à la batterie. Glad to Be Alone fut la toute première véritable chanson composée sous le nom d'Accept. La chanson figurera plus tard sur leur premier album. "C'était longtemps avant que nous n'enregistrions notre premier disque se rappelle Dirkschneider, Peter Baltes et Wolf Hoffmann ne faisaient pas encore partie du groupe, c'est dire…"

En 1975, le bassiste Dieter Rubach rejoint le groupe mais le quitte cette même année. Plus tard, il se joindra à nouveau à Dirkschneider au sein du groupe U.D.O. en 1987. Jan Koemmet quitte également cette année-là Solingen en Allemagne. En 1976, le groupe est repéré par les organisateurs du festival Rock Am Rhein (cette même année Michael Wagener quitte le groupe pour une carrière de producteur). Ces derniers invitent Accept à jouer durant le festival. C'est cette même année que Wolf Hoffmann (ce qu'il ne restera pas longtemps) rejoint le groupe en tant que second guitariste.

 

Le bassiste Peter Baltes (ex-Pythagoras) rejoint le groupe aussi à cette époque. Frenzy viendra prendre la place de Wahl par la suite. Le groupe donne ses premiers concerts dans la région en 1977 et décroche un contrat avec le label allemand Metronome de Hamburg, l'année suivante.

 

Les premiers albums (1979-1982)

 

Les deux premiers albums du groupe sortirent respectivement en 1979 et 1980, mais tous deux furent publiés confusément sous le titre Accept et sous de nombreuses variantes de couvertures Lady Lou", écrit Hervé Picart, "tant pour le titre qui porte ce nom que pour la ravissante à la tronçonneuse qui orne la pochette". Le second est parfois dénommé d'après son titre d'ouverture I'm a Rebel.

 

Accept (Lady Lou) (1979)

 

Le premier album sera enregistré à la fin de l'année 1978, (de septembre à décembre) Stefan Kaufmann également originaire de Soligen. Le disque sort début 1979. Ce premier album reprend des chansons qu'ils jouaient depuis des années déjà. Sur deux chansons de cet album, Sounds of War et Seawind, le bassiste Peter Baltes prend la place de Udo au chant. Au niveau de la qualité des chansons, Weitzmann estime que cet album ne met pas encore en valeur toutes les possibilités du groupe : "Dû au fait d'une production faible, ce disque montre un groupe encore hésitant, surtout au niveau des compositions, mais certains morceaux tels que Tired of MeGlad to be Alone ou le fulgurant That's Rock'n'Roll dénotent une virulence indéniable". Hervé Picart rejoint plus ou moins cette analyse. Selon lui, "si un morceau comme That's Rock'n'Roll y atteste qu'Accept possède déjà une énorme énergie, ce disque à la production un peu fruste n'impose pas vraiment un groupe encore raide et n'allant pas au bout de ses possibilités, tant pour la voix éraillée d'Udo que pour les duels de guitare."

Suite à la parution du disque, le groupe entame une tournée à travers l'Allemagne pour promouvoir l'album."

I'm a Rebel (1980)

En octobre 1979, ils retournent en studio pour enregistrer leur deuxième album : I'm a Rebel, produit par Dirk Steffens. La chanson titre a été à l'origine écrite en 1976 pour le groupe australien AC/DC, par Alexander Young (sous le pseudonyme de George Alexander).

Ils réaliseront leur premier clip pour cette chanson. Weitzmann et Picart estiment que cet album fait ressortir d'incontestables progrès. Comme le remarque ce dernier :

Ce sera leur premier disque à franchir les frontières allemandes et sera distribué en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Picart observe toutefois que "malgré la qualité de son second album, le groupe continuait à végéter". Rétrospectivement, le groupe reste peu satisfait de ces deux disques. Wolf Hoffmann, le guitariste remarquait à ce propos : "Le premier album était en fait une compilation des morceaux que l'on avait joués des années auparavant, si bien que l'album tout en étant heavy, partait dans des directions diverses. Le deuxième album était plus professionnel. Cependant pour nous il représente un temps mort dans notre évolution et un pas pris dans la mauvaise direction."

 

Breaker (1981)

 

Breaker:

Suite aux tentatives commerciales infructueuses de l'album précédent, le groupe décida de ne plus se "laisser influencer musicalement par qui que ce soit d'extérieur au groupe". En 1981, il enregistre Breaker (mixé par Michael Wagener). Dirkschneider considère que Breaker fait partie des meilleurs albums d'Accept et marque le début de l'ère la plus glorieuse du groupe. Hervé Picart parle de « chef-d'œuvre » à propos de cet album Starlight, BreakerSon of a Bitch (qui connaîtra d'ailleurs quelques problèmes de censure, les paroles d'Accept n'étant pas vraiment du Chantal Goya), autant de pièce d'artillerie lourde qui vont devenir des classiques du groupe. Mais le titre qui semble le plus révélateur s'avère Burning, car l'on y sent que nos Germains manifestent à présent sans retenir un tempérament incendiaire."

Accept connaît ses premiers succès et se lance dans une tournée européenne. C’est aussi l’année où le groupe engage Gaby Hauke comme managerBreaker, cette dernière leur permettra d'assurer la première partie de Judas Priest en Angleterre et en Allemagne. Ce qui pour le jeune groupe, constituait, une opportunité de rêve. Mais la tournée s'avéra difficile pour le groupe dû au manque de soutien de la maison de disques, c'est le groupe lui-même qui a du payer de sa poche.

 

 

Juste après la tournée en Angleterre, Jörg Fischer quitte le groupe. Hoffmann en explique les circonstances dans une interview accordé au magazine britannique Kerrang. Selon lui, c'était surtout un problème d'ordre personnel, plus qu'artistique. Il explique que le groupe est un peu comme une "unité soudée" où chacun se donne à 100 %, "si quelqu'un décide qu'il ne peut plus tout donner, alors l'unité se rompt. C'est ce qui s'est passé avec Jörg et nous avons donc décidé, en tant que groupe, qu'il devait partir.".

Restless and Wild (1982)

Restless and Wild 

C'est durant l'année 1982, parallèlement aux recherches d'un remplaçant pour Fischer, que le groupe commence à travailler sur le successeur de Breaker Restless and Wild - album produit par Michael Wagener, ancien guitariste du groupe. Ils trouvent finalement un guitariste remplaçant idéal en la personne de Herman Frank. Hoffmann l'a repéré lors d'un petit concert dans la région de Nuremberg. Il lui proposa de faire quelques essais. Le courant passe bien au niveau personnel et le groupe lui propose la place de guitariste. Mais le nouveau guitariste, encore peu rôdé à la musique du groupe, ne participera que très peu à l'enregistrement du disque. C'est essentiellement Hoffmann qui se chargera de l'enregistrement des parties de guitare.

Avant même sa sortie, l'album acquière une renommée underground du fait de la circulation de milliers de cassettes bootleg quelques mois avant sa mise en vente Fast as a Shark (chanson généralement considérée comme l'un des premiers morceaux de speed metal) et Princess of the Dawn. Picart considère cet album comme décisif dans la carrière du groupe. Il décrit ainsi l'album comme un parfait mélange de "speed hystérique […] et de heavy flibustier". Le disque achève donc de propulser le groupe "au premier rang des espoirs majeurs" de la scène metal de l'époque. Pour la promotion de l'album, Dirkschneider "modifie son look, taille ses cheveux longs pour une coupe plus austère et adopte une allure paramilitaire" - attitude qui, selon Picart, "achève d'imposer Dirkschneider comme une figure essentielle du heavy des années 1980."

La critique, à la sortie de l'album est élogieuse. Enfer Magazine écrit : La sociologue américaine et spécialiste du heavy metal, Deena Weinstein, compte également ce disque parmi les cent albums de metal les plus référentiels.

Le succès (1983-1986)
Balls to the Wall (1983)

En 1983, juste après la tournée Accept enregistre un autre album, Balls to the Wall (mixé par Michael Wagener). La chronique d'un des magazines français de l'époque, Metal Attack, est élogieuse :

À partir de cet album, les textes seront signés par un mystérieux parolier attitré, Deaffy, dont on ignorera longtemps l'identité, jusqu'à ce que le voile soit levé à la fin des années 1990, sur le site web du guitariste. Il s'agissait de Gaby Hauke (manager du groupe et épouse de Wolf Hoffmann). Lors d’un concert de Noël, Jörg Fischer rencontre le groupe qui lui propose de réintégrer les rangs. En 1984, Fischer réintègre Accept alors que le groupe achève sa tournée avec notamment un concert tonitruant aux Monsters Of Rock Allemand pour clore celle-ci. En fin d’année Accept entre en studio avec le producteur Dieter Dierks (qui avait déjà travaillé avec Scorpions) pour un album qui est annoncé comme novateur.

Metal Heart et Kaizoku-Ban (1985)

Metal Heart|Kaizoku-BanKaizoku-Ban}}

En 1985, Metal Heart sort et s'avère effectivement novateur. On y remarque l'apport de synthétiseurs et de parties où le groupe reprend des morceaux de musique classique (comme La Marche Slave de Tchaïkovski(pour l'intro) et La Lettre à Élise de Beethoven (pour le solo), dans le morceau Metal Heart). Accept fait une grande tournée mondiale et décroche le gros lot au Japon. L'album se caractérise par une tentative prudente vers une plus grande accessibilité, et place un certaine emphase sur l'accroche et la mélodie. Malgré son léger adoucissement, cet album est généralement considéré comme un des meilleurs du groupe au côté des albums Balls to the WallRestless and Wild et Breaker. Il rencontra un grand succès dès sa sortie. Les chroniques des revues spécialisées de l'époque sont élogieuses. Jean-François Bouquet de Metal Attack, par exemple, chroniquait l'album en ces termes : "Est-il possible que l'album de l'année 1985 soit celui-ci ? En tout cas, Metal Heart s'impose comme un sacré disque. Nous savions tous depuis longtemps, qu'Accept est un excellent groupe, mais là… attention ! Dieter Dierks, producteur génial, a mis son talent au service d'un des groupes de metal les plus doués. Lorsque je suis allé à Cologne, en compagnie de Zegut, pour écouter cet album, je ne savais ce qui m'attendait: Une grande claque ! […] Udo et sa bande signent, là, un album dont on n'a pas fini de dire du bien ! […] Wolf Hoffmann, […] nous a expliqué à quel point ils avaient soigné Metal Heart, même au niveau de la pochette […] Accept veut faire de ce nouvel album une bombe. […] Metal Heart, un cœur de metal qui n'a pas fini de battre dans celui des hardos."

De la tournée est tiré un mini-live, Kaizoku Ban, destiné au public japonais. Hoffmann explique les circonstances qui les ont amenés à sortir ce disque : "Notre Label japonais avait besoin d'un produit live pour son marché intérieur. Ils nous ont envoyé un vingt-quatre pistes mobile qui a enregistré deux concerts à Nagoya. Cela ne nous paraissait pas vraiment sérieux. En écoutant les bandes, nous nous sommes ensuite aperçus qu'elles étaient bonnes."

Le titre Kaizoku-Ban, signifie bootleg en japonaisKaizoku-Ban a constitué une excellente expérience. La plupart des albums en public sont bourrés de dubs, de réenregistrements. La première fois que nous l'avons écouté, nous avons été surpris : il était bon, sans même le trafiquer. Aujourd'hui, nous savons que nous sommes capables de faire un live qui tient la route. C'est plutôt agréable comme sensation."

Cette même année, le groupe sort un album Best ofHungry Years, proposant de nouveaux remixes de chansons issues des albums I'm a RebelBreaker et Restless and Wild.

Russian Roulette (1986)

Russian Roulette}}

En 1985, le groupe entreprend l'enregistrement d'un nouvel album qui sortira au début de l'année 1986. Après avoir tenté une approche plus commerciale avec Metal Heart, le groupe, peu satisfait, ressentait le besoin de revenir à un son plus agressif, plus proche de Balls to the Wall avec leur nouvel album Russian Roulette. Hoffmann explique :

 

Ce disque sort à un moment où le groupe est à l'apogée de sa popularité. L'album fut très bien reçu à l'époque, et entre même directement à la dixième place dans les charts allemands. En France, la critique est élogieuse, en témoigne la chronique d'Enfer Magazine en 1986 : "Si le barillet est plein, la roulette russe devient un jeu dangereux. Et Accept est devenu un groupe dangereux. Dangereusement bon. […] Mélange subtilement dosé de pèche ravageuse et d'harmonies convaincantes. […] Dix morceaux percutants construits, que les germains vous balancent sur le museau avec talent. Et, en plus, c'est varié : du tempo lourd de TV Wars, on passe au hit single Monster Man. Après le crescendo oppressant de Russian Roulette […] on arrive à la pseudo-ballade (allez danser là dessus !) : It's Hard to Find a Way. Et puis pas de descriptif. Écoutez tout parce que tout est bon. Retenez simplement l'aplatissant et complexe Heaven is Hell, le riff purpelien de Man Enough to Cry et le rythme un peu déglingué de Stand Tight. En passant, un mot des guitaristes qui glissent vers un lyrisme tantôt exalté, tantôt désespéré, Wolf Hoffmann a fait des progrès assez extraordinaires. S'il n'est pas encore un génie du manche, il sait quand même lui transmettre les mouvements de son âme et c'est parfois beau à en pleurer. Une grande réussite."

Le groupe entreprend une gigantesque tournée mondiale comprenant des dates en Grande-Bretagne avec le groupe Dokken (et UFO lors de leur passage en Allemagne) Russian Roulette, où les musiciens habillés en militaires exécutent une marche au pas de l'oie, en jouant de leurs instruments. Au cours de la tournée, Baltes, Hoffmann et Gaby Hauke décident de vivre aux États-Unis : "Je suis parti là-bas", explique Baltes "[…] car la plupart du business se trouve aux USA. Nous passions désormais plus de temps là-bas qu'en Allemagne! Les tournées US sont plus longues, il y a des tas de studio pour bosser et il faut reconnaître que les gens sont plus cool aux States. C'est incontestablement le pays de la musique et c'est une sorte de paradis pour un musicien."

Nouveau tournant (1987-1989)

 

Changement d'orientation et de personnel (1987-1988)

 

Au cours de l'année 1987, le groupe fait part de son envie d'explorer de nouvelles approches stylistiques inspirées par le glam metal américain. Dirkschneider ne se sentant pas capable d'assurer des parties vocales appropriées à ce genre, préfère partir pour fonder son propre groupe U.D.O.. Peter Baltes en évoque les circonstances : "Après la fin de la tournée japonaise durant l'été 86, nous avons composé de nouveaux morceaux puis nous nous sommes rendus compte qu'ils ne convenaient pas à Udo. On s'est tous réunis. Udo nous a dit qu'il ne pouvait pas chanter nos nouvelles compositions. Nous avons donc décidé de nous séparer pour que chacun puisse faire son truc."

Le chanteur explique les raisons de son départ :

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Pour l'aider à lancer sa carrière solo, le reste d'Accept et la parolière Deaffy lui proposent un album entièrement écrit, Animal House (ex-Dare Force). L'agence était tenue par Lucy Forbes, une amie du chanteur, qui l'a mis en relation avec le groupe. "Celle-ci, explique le chanteur, connaissait Dieter Dierks le producteur. J'ai enregistré quelques démos avec Mitch Perry, il les a écouté et m'a demandé de passer une audition pour Accept et le reste c'est de l'histoire

Le groupe est enthousiasmé par la voix du chanteur : "On est parti au Japon pour faire des essais en studio, se souvient Baltes, et nous avons immédiatement réalisé qu'il était l'homme qu'il nous fallait. Il a une voix fantastique et c'est un personnage hors du commun

Eat the Heat (1989)

Eat the Heat}}

Entre l'été 1988 et le début 1989, le groupe peaufine de nouvelles chansons. En recevant la démo, Dieter Dierks est émerveillé et décide de produire l’album. Mais sa réalisation prend beaucoup de temps, car le groupe voulait réaliser "l'album ultime d'Accept, pas seulement un de plus.

L'album s'avère très différent du style de musique pour lequel le groupe s'était fait connaître, tant au niveau de la composition, de la production que du style de chant. La musique se tourne vers un style de hard FM américain proche de la musique de Bon Jovi. La presse de l'époque ne manque pas de souligner qu'un tel album risque de dérouter les anciens fans du groupe. Mais le groupe reste confiant :

 

L'album est bien reçu par la presse, notamment Metal Hammer et Hard Force. Ce dernier estime même que le groupe revient en force et voit dans cet album un condensé des sensations rythmiques de Metal Heart et de la musicalité de Russian Roulette. Il considère, par ailleurs, que le chant est parfaitement tenu par David Reece avec un style relativement agressif et très performant.

Mais malgré les réactions positives, l'album n’obtient pas le succès escompté. Bon nombre de fans rejettent cet album, jugé trop commercial. Le groupe entame une grande tournée aux États-Unis aux côtés du groupe W.A.S.P. :

 

Premier hiatus (1989-1992)

 

Les problèmes de drogue du chanteur et son attitude agressive finissent par miner l'ambiance du groupe. Reece ira jusqu'à se battre avec Peter Baltes. Suite aux déboires rencontrés, le groupe décide de jeter l'éponge. Par un commun accord entre Baltes, Hoffmann et Gaby Hauke, Reece est congédié. Il semblait, en effet, difficile au groupe de continuer dans ces conditions : "Ce fut super difficile, raconte Hoffmann, et c'est là que je me suis dit : « mince, il ne reste plus que Peter (Baltes) et moi. Et ce n'est plus vraiment le groupe que nous étions. » Et puis alors Dave Reece et Peter se sont pris dans une bagarre majeure à propos de je ne sais plus quoi, et là j'ai dit, « mec, arrêtons les frais »

Ils publient à titre posthume un double live, Staying a Life enregistré en 1985 (lors de la tournée de Metal Heart) à Osaka (Japon).

 

Première reformation (1992-1996)

 

Au regard du succès de l'album live et face à l'insistance continue des fans, le groupe décide de se reformer en 1992.

Accept se reforme donc, mais sous un effectif de quatre personnes, avec un seul et unique guitariste, au lieu de deux. Hoffmann préférant s'occuper de toutes les parties de guitare (rythmique et soliste).

 

Objection Overruled (1993)

 

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Le nouvel album, Objection Overruled, sort en janvier 1993. Il connaît un succès très correct. Tirant les leçons de l'échec de Eat the Heat, le groupe entendait revenir à un style proche de Restless and Wild et Balls to the Wall. "On sentait", expliquait Hoffmann, "qu'on devait revenir aux vieilles formules en laissant de côté toute sorte d'expérimentation et on a fait ce pour quoi Accept est connu." Il en résulte une musique emprunte de titres heavy et speed agressifs et incisifs. Un titre comme Objection Overruled reste proche de morceaux speed comme Fast As as Shark tandis que I don't Wannabe Like You se rapproche plus d'un morceau comme Balls to the Wall. L'influence de AC/DC reste présente sur certains titres (Donation ainsi que sur le bonus track japonais Rich and Famous). Contrairement à d'autres albums d'Accept, Wolf Hoffmann se souvient d'Objection Overruled comme d'un album facile à enregistrer : "C'était génial ! Je veux dire, les retours sont toujours géniaux, parcequ'on sent cet état d'esprit ou cet air frais souffler à nouveau. C'était génial. On s'est vraiment amusés."

La tournée est un triomphe. Pour les besoins de la tournée le groupe engage Arjen Anthony Lucassen (exVengeance) qui partira à la fin de celle-ci.

 

Death Row (1994)

 

En 1994, après le succès de la tournée, le groupe décide de continuer l’aventure, et commence à travailler sur un nouvel album Death Row. Au cours de l’enregistrement de cet album Stefan Kaufmann souffre à nouveau de problèmes de dos et doit être hospitalisé. Pour finir l’enregistrement le groupe engage Stefan Schwarzmann, ancien batteur de Running Wild et de U.D.O. (entres autres). L'album marque un changement de style inspiré par le Groove metal et l'alternatif en vogue à l'époque. C'est l'un des albums les plus agressifs et les plus aventureux du groupe.

Comme le souligne Hoffmann, l'album sera mal reçu chez beaucoup de fans qui n'apprécient pas le changement de style, le trouvant trop aventureux. Inversement la presse metal de l'époque, bien que positive vis-à-vis de l'album, le trouvera encore trop ancré dans un style traditionnel.

Certaines critiques sont même parfois très élogieuses, comme celle de Dinosaur Rock.

 

Predator (1996)

 

En 1995, les membres sont éloignés les uns des autres. Le groupe décide d’enregistrer un album. Le groupe se rencontre à Nashville pour enregistrer et c’est Michael Wagener qui produira le nouvel et dernier album (Predator). Le groupe engage un nouveau batteur Michael Cartellone (ex Ted Nugent et Damn Yankees). l’album sort en janvier 1996. Le style de l'album s'avère inhabituel. Il marque une plus grande variété stylistique: Plusieurs référence à la musique orientale, au blues, à l'alternatif, utilisation de rythmes tribaux, de boîte à rythme, de passages acoustiques inhabituels, de filtres sur la voix. Cette époque marque de nombreuses tensions internes entre Dirkschneider et Hoffmann. Dirkschneider n'est pas d'accord avec la démarche aventureuse de Hoffmann vis-à-vis des nouvelles approches stylistiques qu'il explore. Suite au refus de Dirkschneider de chanter trois chansons écrites par Baltes et Hoffmann (Lay It DownIt ain't Over Yetet Primitive), ces derniers décident de les enregistrer malgré tout en confiant le chant à Baltes. Dirkschneider a longuement critiqué ce choix, accusant les deux musiciens de l'avoir mis devant le fait accompli. Cet album n’est pas un franc succès et suite aux tensions, le groupe décide de se séparer durant l'été 1996 après son dernier concert en juin à Tokyo. Interrogé sur les raisons de la nouvelle séparation Hoffmann raconte :

 

Second hiatus (1996-2004)

 

Le groupe se sépare après la tournée de Predator. Dirkschneider reforme la même année son groupe U.D.O.à l'occasion d'un album tribute pour Judas Priest. Stefan Kaufmann le rejoint. Hoffmann entame une carrière professionnelle de photographe publicitaire. En 1997, en guise d'adieu, un album live sort : All Areas World Wide, un live reprenant divers enregistrements de tournées entre 1993 et 1995 à travers différents endroits du monde, et comprenant des morceaux des différents albums de Breaker à Death Row. Cependant aucun titre extrait de Predator ne figure sur le live. En 1998, le même live sort sous un nom différent Final Chapter et une couverture alternative destinée aux marchés américain et japonais. En 2000, Hoffmann enregistra un album solo reprenant bon nombre d'airs classiques qu'il jouait avec Accept (sur disque ou en tournée).

 

Seconde reformation (2005)

 

La carrière d'Accept semblait terminée. Mais en 2005, le groupe se reforme temporairement pour une tournée des grands festivals européens et japonais. Cette tournée passe notamment par le Wacken Open Air et le Rock Hard en Allemagne, le Sweden Rock, Le Metal Gods (Italie), le Waldrock aux Pays-Bas, le Graspop Metal Meeting en Belgique.

Selon Hoffmann, l’idée a commencé à germer deux ans auparavant, en 2003, sous l’impulsion de Gotz Kuhnemund, le rédacteur en chef de l’édition allemande de rock hard magazine. Ce dernier était plus ou moins en contact avec Gaby Hoffmann, la manager. Ils se remémoraient les souvenirs, vingt ans en arrière, et l’idée d’une réunion à l’occasion de l’anniversaire des vingt ans du magazine est venue U.D.O., à ce moment-là. Le projet n’aboutit donc pas.

Les Hoffmann tentèrent, à nouveau, l’année suivante, de convaincre le chanteur de participer U.D.O. Ils auditionnèrent le batteur et furent assez satisfaits de sa performance. Entretemps, Le batteur, Stefan Schwarzmann venait de quitter Helloween, et était disponible. Comme il avait déjà joué au sein d’Accept durant les années 1990, ils préfèrent se tourner vers lui. Il fut également question de la participation de Stefan Kauffmann, l’ancien batteur du groupe, en tant que second guitariste. Mais selon Hoffmann, ce dernier n’était pas intéressé. Par ailleurs, il est apparu plus approprié, aux yeux de Hoffmann, de faire participer l’un des guitaristes d’antan. Ils cherchèrent donc à recontacter Jörg Fisher, sans succès. Ils se tournèrent alors vers Herman Frank, l'ancien guitariste de l’époque de Restless and Wild et Balls to the Wall, qui fut enthousiaste à l’idée de les rejoindre.

Le concert final a eu lieu le 27 août 2005 à Kavarna en Bulgarie au festival du Monsters of Rock. Cette tournée suscita de nombreux espoirs de revoir le groupe continuer sur la lancée et enregistrer de nouveaux albums. Mais Dirkschneider restait hostile à l'idée, préférant se consacrer à son groupe U.D.O.. :

 

Troisième reformation (2009–présent)

 

Tout semblait fini, mais en mai 2009, une possible réunion d'Accept refait surface lorsque le bassiste Peter Baltes révèle qu'il a passé un week-end chez lui en Pennsylvanie à jammer avec le guitariste Wolf Hoffmann. Le 14 mai, on annonce que Udo Dirkschneider ne participera pas à la possible réunion d'Accept.

L'ancien chanteur de TT Quick, Mark Tornillo est alors contacté et est choisi comme remplaçant de Dirkschneider. Cette nouvelle formation inclut aussi le guitariste Herman Frank (ancien guitariste de 1982 à 84 et en 2005) et le batteur Stefan Schwarzmann (batteur du groupe en 1994 et 2005). Le groupe se met dès lors à l'écriture de nouvelles chansons et enregistre un nouveau disque pour 2010 avec le producteur Andy Sneap (qui avait précédemment travaillé sur les disques de MegadethBLAZEExodusTestamentArch Enemy et Onslaught). Ce nouvel album est intitulé Blood of the Nations.

Lors d'un reportage de Blabbermouth durant l'enregistrement de ce nouvel album, le groupe est revenu sur les circonstances de la réunion :

Hoffmann : « Tout a commencé en 2005, on a eu un tel succès lors des festivals, qu’on savait qu’on voulait revenir. Être là à faire un nouveau disque, c’est carrément incroyable, surtout d’avoir cette formation presque d’origine » […]

Baltes : « Udo était censé prendre part à ceci. Vous savez, quand on a fait les festivals en 2005. C'était un peu court. Mais Udo était déjà pris par U.D.O, ce qu'on pouvait comprendre. »

Hoffmann : « Puis tout à coup, comme je le disais, on a trouvé Mark. »

Baltes : « On était complètement étonnés parce que d'un seul coup on avait quelqu'un comme Udo, mais qui n'est pas un clone. Il a son propre caractère. »

 

Blood of the Nations (2010)

 

 

L'album est sorti en août 2010. C'est le premier album que le groupe sort depuis quatorze ans (depuis Predator en 96). Leur premier single, The Abyss, est sorti en mai 2010 et contient les nouvelles chansonsThe Abyss et Teutonic Terror. Ce dernier titre a fait également l'objet d'un clip vidéo, où l'on voit le groupe jouer au milieu d'un champ de bataille, parmi des tanks et des obus.

Leur première prestation live a eu lieu le 8 mai 2010 au Gramercy Theatre de New York. En juin, le groupe a joué en première partie en Allemagne pour AC/DC pour le concert de Stuttgart. Le 25 juin, le groupe est en tête d'affiche pour le festival Sonisphere en Roumanie, jouant pendant deux heures leur classiques Balls to the WallMetal Heart ou Princess of the Dawn ainsi que quelques titres de leur prochain album.

 

Stalingrad (2012)

 

Le groupe annonce durant l'automne 2011 le titre du treizième album sur lequel ils travaillent: Stalingrad. Il sort le 6 avril 2012, le jour-même de la première date de leur tournée qui a commencé en France au Bataclan. L'album est distribué par le label allemand Nuclear Blast Records. C'est leur second album depuis leur retour en 2009.

Comme Blood of the Nations, il a été produit par Andy Sneap. L'album est annoncé comme continuant dans la voie de l'album précédent :

 

Le premier titre promotionnel, intitulé Stalingrad, est sorti en échantillon sur le CD samples du magazine allemand Rockhard, et une vidéo promotionnelle provisoire a été officiellement mise en ligne le 28 février. Il confirme les annonces quant à la continuation du style heavy metal pour lequel le groupe est le plus populaire. ]]Le titre évoque la bataille de Stalingrad durant la seconde guerre mondiale et parle des combattants russes qui ont repoussé les forces nazies. Le guitariste Wolf Hoffmann effectue, au cours de son solo, une citation de l'hymne soviétique. Mais au-delà de ce premier niveau de lecture, c'est avant tout un regard humain porté sur des soldats qui se retrouvent dans une guerre, dont les tenants et les aboutissants les dépassent:

 

 

Textes des chansons

 

En 1986, dans un dossier consacré à Accept, Enfer Magazine soulignait l'importance des textes engagés du groupe : "En France, la plupart des fans d'Accept, ne parlent pas l'anglais, de fait ils passent à côté d'un aspect essentiel du groupe : ses textes. En effet, contrairement à la majorité de ses confrères, ACCEPT a des choses à dire… et il les dit."

C'est un élément que rappelait également Vanessa Warwick, en 1992, lors d'une interview pour l'émissionHeadbangers Ball à l'occasion de la réunion d'Accept soulignant le contenu social des textes du groupe (Warwick utilisait plus exactement le terme « consciencious lyrics » à propos de leur textes).

En début de carrière, les textes n'étaient pas encore centrés sur ces thématiques. Les paroles du groupe abordaient des thèmes conventionnels du rock, tel que les hymnes au rock (BurningThat’s Rock’n Roll,FeelingsShake your heads), le sexe (China Lady), la rébellion et l’affirmation de sa différence (I’m a Rebel,Down and OutAhead of the pack), le mode de vie de bikers (Midnight HighwayRestless and Wild), l’amour (Do itBreaking up AgainCan’t stand the NightI Wanna be no HeroLady Lou). 

 

Pour l'album Restless and Wild, le manager leur proposa de recourir aux services d'un parolier américain, Robert.A.Smith-Dieselalias Gaby Hauke) en tant que parolier va complètement changer l’orientation lyrique des textes<ref name="AR-R&W"/>. Deaffy s’était essayé à l’écriture dès l’album Restless and wild avec les titres Princess of the Dawn et Neon Nights<ref name="AR-R&W"/>. Mais c’est à partir de l’album Balls to the Wall qu’elle devient la parolière attitrée du groupe<ref name="AR-R&W"/>. Dès cet album, les textes deviennent plus engagés et plus sérieux, abordant des thématiques sociales et politiques. L'historiqueAccept Remembered retrace cet épisode :

Intrigué par cette nouvelle orientation plus sérieuse des textes, Enfer Magazine, interrogea, à l'époque, Stephan Kaufmann à ce sujet. Celui-ci expliqua :

Hoffmann remarquait également :

Les chansons abordent des sujets divers et variés sur un ton parfois anarchiste et contestataire de la société. Les chansons s’avèrent souvent des critiques acerbes de divers aspects de la société tels que l’asservissement et l'oppression des esclaves dans le monde (Balls to the Wall), le conformisme social (Fight it BackI don’t Wanna be like You), la guerre et le militarisme (WargamesMan enough to CryWalk in the shadowStand tightDead on), le fondamentalisme religieux (Protectors of TerrorHeaven is Hell), les désastres écologiques dans l’indifférence générale (Writtings on the Wall), l’intolérance, le racisme et les préjugés (Préjudices), le nazisme (Stone Evil), l'affaire Rodney King et les bavures judiciaires ayant conduit aux émeutes de Los Angeles(Objection Overruled), la peine de mort (Death Row), la violence gratuite à la télévision et l’hypocrisie des médias dans les journaux télévisés (TV Wars), la libre vente d’armes aux États-Unis et les nombreux faits divers qu’elle engendre (Guns’R’us), la drogue (Midnight MoverBullet Proof), la déchéance morale de la société moderne (Metal HeartSodom and Gommorah). Les chansons peuvent aussi traiter de, et prendre position sur certaines questions sociales controversées comme l’euthanasie (Monster Man) ou l’homosexualité dans une société intolérante (Love Child).

Certaines chansons véhiculent des messages de rébellion aux connotations anarchistes notamment Balls to the Wall et Fight It Back. Leur célèbre chanson Balls to the Wall, par exemple, traite à plusieurs niveaux métaphoriques de l'asservissement des êtres humains dans le monde, en tant qu'esclaves des divers systèmes et institutions, ("Too many slaves in this world die by torture and pain", "Boundage is over Human race") et qu'un jour ils se réveilleront, briseront leur chaînes et renverseront leurs oppresseurs ("One day the tortured stand up and revolt against the Evil.", "Watch the Damned, they're gonna break their chains, You can't stop them. They're coming to get you"). Wolf Hoffmann expliquait à ce propos :

Stefan Kaufmann expliquait lui aussi, dans une interview de l'époque, le sens qu'il donnait aux textes : ""Balls to the Wall", parle de la situation des hommes en général et de leur statut d'esclaves, vis-à-vis des institutions du système. Lorsque tu fais tout pour sortir de l'ornière de départ dans laquelle tu évolues et que rien ni personne ne daigne te donner un coup de main, tu es devant un mur d'indifférence. Et c'est ce mur qu'il faut arriver à franchir pour te dépasser."

Pour l'album Blood of the Nations, c'est le nouveau chanteur Mark Tornillo qui fut chargé d'écrire les nouveaux textes. Comme l'explique Hoffmann : "On était tous d'accord pour dire qu'il était temps de donner à ce nouveau membre une chance de s'exprimer. Parce que a) Un chanteur chante probablement mieux s'il peut exprimer ses propres idées avec ses propres mots, et b) c'est sa langue maternelle, il était normal de lui donner sa chance. Avec Udo, on était un peu obligé de faire autrement vu qu'il ne parlait pas vraiment anglais et ne savait pas écrire les textes."

Controverses autour du groupe

 

Accusations de sympathies nazies

 

Le groupe fut l'objet de nombreuses controverses en France et en Pologne eu égard à certaines accusations portées contre eux concernant d'hypothétiques sympathies nazies. Ces accusations résultent principalement d'amalgames et d'interprétations fondées sur des apparences. Ces allégations ont été favorisées par leur origine allemande et le fait que Dirkschneider portait un costume paramilitaire. Ein Heller und ein Batzen (plus connue sous le nom de Heidi, Heido, Heida) en introduction d'une de leur chanson de l'album Restless and Wild (Fast as a Shark). Une mélodie qui est souvent vue dans les pays qui ont été occupés pendant la seconde guerre mondiale (notamment en France et en Pologne) comme une chanson typiquement nazie, alors qu'il s'agit en fait d'une simple chanson à boire dans le folklore allemand - une chanson qui par ailleurs, préexistait au régime nazi (elle date de 1830).

Le groupe a souvent expliqué qu'ils ignoraient l'association qu'on pouvait en faire en France quand ils ont repris cette mélodie, d'autant qu'elle n'a pas du tout cette signification en Allemagne. Le texte de la chanson Fast As a Shark ne fait même aucune allusion au nazisme. À l'origine, ils avaient choisie cette petite mélodie pour le contraste qu'elle offrait par rapport à l'agressivité de leur chanson.

 

 Ces accusations s'avèrent d'autant plus infondées que le groupe a toujours professé, dans leurs chansons, des opinions antinazies, antiracistes (Stone EvilPrejudicesObjection Overruled) et antimilitaristes (WargamesMan Enough to CryWalking in the ShadowStand Tight). À ce sujet, le magazine Enfer Magazine, en 1986, prend la défense du groupe face aux accusations : "Certains esprits chagrins ont cru déceler sous le heavy d'Accept, les oripeaux hideux d'un renouveau nazi. Désolé de les contrarier, mais tout ce qui précède le montre avec suffisamment d'éloquence : ils se fourrent le doigt dans l'œil [le magazine citait en détail le contenu et la thématique antimilitaristes et humanistes des chansons de l'album Russian Roulette]. Il serait temps d'évacuer une bonne fois pour toute, les relents pestilentiels d'une germanophobie rétrograde."

Mais malgré les nombreuses clarifications et la thématique antinazie et antimilitariste de certaines chansons du groupe, ces accusations les ont poursuivis jusque dans les années 1990 - Bon nombre de chroniqueurs français successifs ne tenant pas compte des clarifications antérieures du groupe, ni du contenu des paroles des chansons. Par exemple, le journal Hardforce dans un dossier sur les dérives du metal, cite à nouveau Accept parmi les groupes nazis et prend à titre de preuve à charge le 45 tours de Fast as A Shark.

En 1999, Wolf Hoffmann est revenu encore une fois sur la question, sur son site web personnel, exprimant son sentiment d'impuissance vis-à-vis de ces accusations qui reviennent sans cesse, et ce malgré les nombreuses clarifications du groupe.

 

Accusations de sympathies soviétiques

 

L'album Russian Roulette a soulevé aussi certaines controverses. Kaufmann expliquait que quand l'album est sorti, le groupe a connu des problèmes de tournée aux États-Unis, parce que l'album était vu comme de la propagande pro-russe. La pochette de Russian Roulette a d'ailleurs fait l'objet de censure aux États-Unis, avec un sticker insinuant que l'album faisait la promotion implicite du régime communiste de l'URSS, invitant les auditeurs à être prudents et à ne pas prendre leurs textes à la lettre. Le documentaire Metal Blast From The Past évoquait à ce propos que le groupe avait été l'un des premiers dans l'histoire à faire l'objet d'une sticker Parental Advisory. La chronique du Metal Observer en fait également écho : "Russian Roulette fut l'un des tout premiers LP à être bénie des premiers stickers « Warning » aux États-Unis, grâce aux troupes deTipper Gore."

L'album a connu les mêmes problèmes dans les pays de l'est, où il était, au contraire, vu comme de la propagande anti-russe. En réalité, les textes de cet album n'ont rien à voir avec l'URSS. Ils ne se positionnent ni contre les États-Unis, ni contre l'URSS, mais sont principalement consacrés à la guerre.

La plupart des textes sont marqués par une thématique antimilitariste. Comme l'explique le groupe à propos du titre éponyme de l'album, Russian Roulette (Wargames) :

La pochette montre les membres du groupes habillés en anciens militaires russes se prêtant au jeu de la roulette russe - Kaufmann tendant le pistolet à Dirskchneider. Eu égard aux controverses et aux malentendus qu'avait connus le groupe par le passé, le journal Enfer Magazine s'interrogeait justement sur la portée de leur pochette : "Ne pensez vous pas que la pochette de Russian Roulette soit un peu trop provocante ?" Hoffmann confirmera l'attitude : "C'est vrai, c'est une provocation. Mais il faut provoquer les gens pour qu'ils réalisent la gravité de certains problèmes."

 

Controverses autour de thématiques homosexuelles

 

Le groupe a été également attaqué pour la thématique de l'album Balls to the Wall que certains jugeaient centré sur l'homosexualitéLove child qui traite des problèmes d'identification d'un homosexuel dans la société<ref name="L'album Russian Roulette" />, mais aussi à cause de l'imagerie provocatrice et ambiguë de la couverture et des photos de session. Par effet de boule de neige, cela a favorisé l'interprétation d'autres chansons de l'album (comme London Leather BoysHead Over Heels et Turn Me On) sous l'angle d'une thématique homo-érotique. Ces chansons n'auraient pourtant rien à voir avec le sujet, d'après les dires de Deaffy, la parolière. London Leather Boys, au niveau le plus littéral, parle du mode de vie de bikers marginaux et Turn Me On ferait référence à une anecdote concernant l'un de leurs Roadies<ref name="L'album Russian Roulette" />. Hoffmann dément, pour sa part, que les textes de London Leather Boys aient un rapport avec la thématique gay. Toutefois Stefan Kaufmann, dans une interview à Enfer Magazine (1983), confirmait, au contraire, que la chanson traitait bien du thème. En revanche dans d'autres interviews, Kaufmann décrit lui-aussi le morceau comme une chanson sur les bikers. Il commente d'ailleurs la controverse à propos de cet album en ces termes : "J'ai été surpris par beaucoup de choses. […] D'abord, Balls to The Wall fut qualifié de premier album de gay metal, puis il fut dit que cela parlait du mur de Berlin, et personne n'a pris la peine de lire les paroles. Cela parlait des minorités, c'est tout. Par exemple, London Leather Boys parlait de punks ou de bikers ou quelque chose du genre (Udo parle de bikers), profitant de la vie. Ce sont des gens normaux, c'est juste qu'ils ont l'air différents et qu'ils se comportent de façon différente. Mais ce sont des gens normaux, juste une autre minorité. Et Love Child est centré sur les gays, c'est vrai, mais c'était principalement pour parler de la façon dont les gens sont opprimés."Wolf Hoffmann a également commenté l'affaire, en rétorquant aux interviewers qui lui posaient la question :

Il a expliqué que le concept était une idée de sa femme Deaffy (alias Gaby Hoffmann) qui visait principalement à une légère provocation en tapant dans les tabous. La parolière a elle aussi démenti les allégations concernant les soi-disantes orientations homosexuelles du groupe. En revanche, elle a toujours clamé se positionner contre toute discrimination des minorités, y compris l'homophobie.

 

Stefan Kaufmann va dans le même sens que Deaffy au niveau de son positionnement contre l'homophobie. Dans une interview à Enfer Magazine en 83, il remarquait à propos de cette thématique de l'homosexualité qu'ils avaient abordée : "C'est un phénomène qu'il faut prendre en considération car il existe à une grande échelle et il faut démystifier. En fait c'est un phénomène de société qu'il est nécessaire de prendre comme tel. Pendant longtemps les homosexuels ont été considérés comme des fous et des malades. Or il est temps de respecter ces gens là, d'ouvrir nos esprits qui sont souvent obtus."

Pour Martin Popoff, ce positionnement gay-friendly avait de quoi surprendre dans le contexte du metal de l'époque encore fortement dominé par une ambiance ultra-masculiniste.

 

Évolution du line-up

 

DateGuitareBasseChantBatterieGuitare 
1975 Wolf Hoffmann Dieter Rubach Udo Dirkschneider Frank Friedrich Gerhard Wahl
1976 Peter Baltes
1977
1978 Jörg Fischer
1979 Stefan Kaufmann
1980
1981
1982 Herman Frank
1983
1984 Jörg Fischer
1985
1986
1987 Rob Armitage
1988 David Reece Jim Stacey
1989
1990 Ken Mary
1991
1992 Wolf Hoffmann Peter Baltes Udo Dirkschneider Stefan Kaufmann
1993
1994 Stefan Schwarzmann
1995 Michael Cartellone
1996
1997
Split
2004 Wolf Hoffmann Peter Baltes Udo Dirkschneider Stefan Schwarzmann Herman Frank
2005
Split
2009 Wolf Hoffmann Peter Baltes Mark Tornillo Stefan Schwarzmann Herman Frank
2010
2011
2012
2013

 

 

 

 

 

Troisième reformation (actuelle) : depuis 2009

 

    • Mark Tornillo – chant
    • Wolf Hoffmann – guitare
    • Herman Frank – guitare
    • Peter Baltes – basse
    • Stefan Schwarzmann – batterie

 

 

 

Deuxième reformation : 2005

 

    • Udo Dirkschneider – chant
    • Wolf Hoffmann – guitare
    • Herman Frank – guitare
    • Peter Baltes – basse
    • Stefan Schwarzmann – batterie

 

 

 

Première reformation : de 1992 à 1996

 

    • Udo Dirkschneider – chant
    • Wolf Hoffmann – guitare
    • Peter Baltes – basse
    • Stefan Kaufmann – batterie (1992-1994)
    • Stefan Schwarzmann – batterie (1994-1995)
    • Michael Cartellone – batterie (1995-1996)

 

 

 

Formation originelle : de 1979 à 1987

 

    • Udo Dirkschneider – chant
    • Wolf Hoffmann – guitare
    • Jörg Fischer – guitare (1979-1981, 1983-1987)
    • Herman Frank – guitare (1981-1982)
    • Peter Baltes – basse
    • Stefan Kaufmann – batterie

 

 

 

Ancien membres

 

    • David Reece – chant (1989)
    • Jorg Fischer – guitare (1978-1981, 1984-1987)
    • Jan Koemmet – guitare (1981-1982)
    • Jim Stacey – guitare (1989)
    • Frank Friedrich – batterie (1978)
    • Stefan Kaufmann – batterie (1978-1994)
    • Michael Cartellone – batterie (1995-1996)

 

 

 

Accept dans la culture populaire

 

La chanson Fast as a Shark fait partie de :

    • la bande originale du film d'horreur italien Démons.
    • la bande originale d'un épisode du sitcom suédois Hjälp!
    • la bande originale du jeu Brütal Legend.

 

 

La chanson Balls to the Wall fait partie de :

    • la bande originale d'un épisode de Beavis and Butthead.
    • la bande originale du film The Wrestler avec Mickey Rourke.
    • la bande originale du film du même nom de Penelope Spheeris à sortir en 2011.
    • la bande originale des jeux Guitar Hero Encore: Rocks the 80s sur PS2 et Grand Theft Auto: Vice City Stories.

 

 

De plus, la chanson fait partie du classement des 40 meilleures chansons de Metal selon VH1 (à la trente-huitième place).

 

Discographie

 

Albums studio
    • 1979 : Accept
    • 1980 : I'm a Rebel
    • 1981 : Breaker
    • 1982 : Restless and Wild
    • 1984 : Balls to the Wall
    • 1985 : Metal Heart
    • 1986 : Russian Roulette
    • 1989 : Eat the Heat
    • 1993 : Objection Overruled
    • 1994 : Death Row
    • 1996 : Predator
    • 2010 : Blood of the Nations
    • 2012 : Stalingrad

 

 

Singles
    • 1979 : Lady Lou
    • 1980 : I'm a Rebel
    • 1980 : Burning
    • 1982 : Restless and Wild cw Fast as a Shark
    • 1984 : Balls to the Wall
    • 1984 : Love Child
    • 1985 : Midnight Mover
    • 1986 : Monsterman
    • 1989 : Generation Clash
    • 1992 : I Don't Wanna Be Like You
    • 1993 : All or Nothing
    • 1994 : Bad Habits Die Hard
    • 1996 : Hard Attack
    • 2002 : Rich & Famous
    • 2010 : The Abyss

 

 

Live
    • 1985 : Kaizoku-Ban
    • 1990 : Staying a Life
    • 1997 : All Areas - Worldwide
    • 1998 : The Final Chapter

 

 

Compilations et florilèges
  • 1981 : Metal Masters
  • 1982 : Restless the Best
  • 1983 : Best Of
  • 1983 : Midnight Highway
  • 1985 : Hungry Years
  • 1986 : A Compilation of the Best of Balls to the Wall / Restless and Wild
  • 1991 : The Collection
  • 1995 : No Substitutes
  • 1995 : Steel Glove
  • 1996 : The Best
  • 1997 : Balls to the Wall
  • 2000 : Bestseller
  • 2000 : Classics, Rocks 'N' Ballads (Hot and Slow)
  • 2005 : Sharkbite - Best Of
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